Pourquoi les NFTs polluent-ils ?
Alors que nous commençons enfin à comprendre ce que sont exactement les cryptomonnaies et comment elles fonctionnent, un nouveau cousin de cet univers a vu le jour. Il s’agit des jetons non fongibles communément appelés NFT. Malheureusement, l’impact environnemental des NTFs n’est pas joli. Mais, avant de nous plonger dans ce sujet, découvrons ce que sont les NTFs.
Les NFT simplifiés
En terme simple, les NFTs sont des jetons numériques uniques qui, par le biais d’une série de transactions informatiques, donnent à quelqu’un la propriété d’une œuvre d’art comme une vidéo, une chanson ou une image. Les cryptomonnaies traditionnelles comme le bitcoin sont identiques et peuvent être échangées entre elles. Les NFT, en revanche, représentent des pièces uniques d’arts numériques. (Un peu comme si vous pouviez facilement convertir un billet de 20 dollars en deux billets de 10, mais ne pouvez pas échanger un Picasso contre un Monet).
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Le marché de l’achat et de la vente de NFT est en pleine expansion. Surtout à cause du COVID-19. La pandémie a augmenté le temps que les gens passent en ligne, ce qui rend les produits numériques comme les NFT plus attrayants, car nous vivons plus que jamais dans le numérique. Il y a quelque temps, un tableau d’illustrations futuristes a été vendu pour 69,3 millions de dollars, soit le troisième prix le plus élevé reçu par un artiste vivant.
Il est clair qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Le monde de l’art non virtuel en prend note. Des artistes ayant déjà réalisé des œuvres commencent à créer des NFT, et des maisons de vente aux enchères renommées comme Christie’s organisent des ventes. De plus en plus, il semble que les NFT soient une nouvelle composante du monde de l’art du XXIe siècle. Cependant, ces NTFs sont très polluantes.
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Pourquoi les NFT sont-ils mauvais pour l’environnement ?
Les NFT partagent une caractéristique néfaste avec les cryptomonnaies. Ils consomment tous les deux une tonne d’énergie. Le minage du bitcoin génère déjà 38 millions de tonnes de CO2 par an, soit plus que l’empreinte carbone de la Slovaquie. Une étude de 2018 publiée dans Nature Climate Change a révélé que les émissions de bitcoin pourraient à elles seules augmenter la température de la Terre de deux degrés.
Bitcoin est une blockchain de preuve de travail, ce qui signifie qu’elle utilise des mécanismes de consensus de preuve de travail (PoW) pour sécuriser la blockchain et vérifier les transactions. Dans ces compétitions, des ordinateurs spécialisés génèrent plusieurs trillions de suppositions par seconde pour tenter de gagner. On pourrait appeler cela une approche par la force brute. C’est ce qui nécessite beaucoup d’électricité.
Pour mettre cela en perspective, l’empreinte carbone quotidienne du bitcoin équivaut à regarder 57 000 heures de vidéos sur YouTube. Et, sa consommation d’électricité quotidienne équivaut à la quantité d’énergie utilisée par un foyer américain moyen pendant 25 jours. L’impact environnemental des NFT est similaire, car il fait appel à des transactions informatiques énergivores pour authentifier et vendre les œuvres d’art.
Les NFTs nécessitent des transactions sur une blockchain pour créer des NTFs, pour enchérir, pour payer le NFT après avoir remporté l’enchère, ou pour transférer la propriété, explique Köhler. On pourrait donc associer la part des transactions dont les NFTs ont besoin à leur part de consommation d’électricité et à leur empreinte environnementale. Avec un intérêt accru pour les NFT, plus de personnes achètent et vendent des NFT, plus leur impact associé augmente.
L’énergie utilisée pour ces transactions est également un problème car, selon Köhler, les mineurs sont généralement incités à utiliser de l’électricité bon marché pour maximiser les profits (comme les combustibles fossiles). Il y a aussi le sujet de la technologie utilisée : la production et le recyclage du matériel ne représentent qu’une petite part, ajoute-t-il. Cela dit, l’utilisation d’ordinateurs spécialisés pour une exploitation minière qui peut devenir non rentable en quelques années crée de grandes quantités de déchets électroniques.